- branquignol
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• 1899; de branque et finale arg.♦ Fam. Imbécile, fou, loufoque.⇒BRANQUIGNOL(LE), (BRANQUIGNOL, BRANQUIGNOLLE)adj. et subst. masc.Pop. Imbécile, idiot, fou. Le dernier des branquignolles (MARCUS, 15 fables célèbres [racontées en arg. par Marcus], 1947, p. 5); ce vieux branquignol (R. MARTIN DU GARD, Un Taciturne, 1932, p. 1254). (Adj.). Le caïd fait du foin, devenant branquignolle (MARCUS, 15 fables célèbres [racontées en arg. par Marcus], 1947, p. 6).Orth. ROB. Suppl. 1970 est le seul dict. à enregistrer le mot et il l'écrit branquignol. Pour les autres graph. : braquignol (cf. A. DAUZAT, L'Arg. de la guerre, 1918, p. 248), branquignole (cf. J. LACASSAGNE, L'Arg. du « milieu », 1948, p. 203). Étymol. et Hist. 1. 1900 subst. « sot, niais » (NOUGUIER, Notes manuscrites interfoliées au Dict. de Delesalle, p. 47 : Branquignol s. m. = Branque = imbécile, niais, sot); 1935 adj. « niais » (ds ESN.); 2. 1914 arg. milit. « brancardier » (Ibid.); aussi braquignol [1914-18] (DAUZAT, L'Arg. de la guerre, p. 248). 1 dér. arg. de branque, avec finale arg. -ignol(e). Cf. croquignol, tartignol; v. aussi P. GUIRAUD, L'Arg., Paris, 1958, pp. 93-94, où branquignol est expliqué comme un croisement de branque et de guignol; 2 emploi de 1 par calembour, d'apr. brancard.BBG. — DUCH. 1967, § 38.branquignol [bʀɑ̃kiɲɔl] n. m. et adj.ÉTYM. 1899, in Cellard et Rey; de branque, et suff. -ignol (→ Croquignol, tartignol), p.-ê. sous l'infl. de guignol.❖♦ Fou, loufoque. ⇒ Braque. || Les Branquignols, pièce de R. Dhéry. || Il est un peu branquignol. ⇒ Dérangé, fêlé, piqué, siphonné, timbré.0 Un vieux branquignol, qui ne frottait que les lendemains de boue, et encore, où ça se voyait, devant les fenêtres.Martin du Gard, les Thibault, t. IV, p. 156.❖DÉR. Branquignollerie.
Encyclopédie Universelle. 2012.